Dix milliards d’investissement d’Oléron à Noirmoutier avant 2030
Entre Loire et Gironde, trois golfes s’ouvrent largement sur l’Atlantique :
– à l’est de Noirmoutier, au nord de Ré, à l’est d’Oléron
Totalisant 1.000 km², bordés par 200 km de côte, ces golfes sont exposés aux tempêtes et aux niveaux exceptionnels de l’océan accrus par le changement climatique. 500 km² à terre sont peu utilisés parce qu’inondés parfois d’eau salée. Cette situation freine le développement économique de la Charente-Maritime, de la Vendée et de la Loire-Atlantique.
Les Piano Keys Weirs (PK Weirs) permettent de tripler le débit d’un déversoir
Testés sur modèles réduits depuis plus de 15 ans et en service depuis 10 ans sur de nombreux barrages dans divers pays, ce type de labyrinthe amélioré (le Piano Key Weir) représente une solution économique qui combine à la fois le rendement hydraulique et la simplicité des structures et de leur construction.
Déversoirs économiques pour augmenter sécurité et stockage : les Blocs Fusibles
Les blocs fusibles sont de simples blocs massifs en béton placés les uns à côté des autres sur le seuil d’un déversoir. Ils sont simplement posés et restent stables jusqu’à ce que l’eau de la retenue atteigne un certain niveau et ils basculent lorsque ce niveau est dépassé.
On peut doubler l’usine marémotrice de la Rance avec une solution innovante très prometteuse
L’usine marémotrice de la Rance, construite il y a cinquante ans, n’utilise que très partiellement l’énergie potentielle du bassin créé. Le projet initial comportait 40 groupes bulbes de 10 MW mais le site actuel n’en permet que 32 et l’usine actuelle n’en comprend que 24 produisant 240 MW et un peu plus de 500 GWh par an. Cette réduction fut liée en 1960 au coût très bas de l’électricité compétitive à base de fuel. La recherche actuelle d’énergie renouvelable conduit à analyser la possibilité de mieux utiliser l’énergie potentielle du bassin existant.
L’énergie mondiale du futur : le problème est simple; la solution est évidente mais nécessite un accord mondial équitable et efficace
Les présentations usuelles relatives à l’Energie font référence à l’Energie Primaire (13 milliards de TEP/an en 2015, c’est-à-dire 150 000 TWh) ou à ce qu’on appelle à tort l’ « Energie Finale » (100 000 TWh/an). Elles additionnent l’Energie Réellement Utilisée (50.000 TWh en 2015) avec tout ou partie des énormes pertes d’énergie fossile (100 000 TWh) survenant dans les centrales électriques ou moteurs thermiques, chaudières, foyers ; comme ces pertes sont très variables suivant les sources d’énergie, les comparaisons sont peu compréhensibles pour les non spécialistes et pénalisent les énergies renouvelables.
Une présentation inusuelle de l’Energie actuelle et d’un scénario pour 2050
L’analyse ci-dessous et le scénario proposé sont basés sur les données de l’I.E.A. (Agence Internationale pour l’Energie), sur des technologies confirmées et sur les hypothèses usuelles de démographie et de besoins d’énergie. Mais l’analyse est inusuelle sur 3 points essentiels …
Quelles énergies en 2050 ?
L’importance de l’énergie nucléaire, très discutée, pourrait techniquement en 2050 être faible ou très supérieure à sa valeur actuelle. La part de l’éolien peut être très importante et celle des usines marémotrices très significative. Il y aura un fort besoin de stockage d’énergie électrique.
Une utilisation innovante des hydroliennes (les maréliennes) peut produire 10% de l’électricité mondiale
L’hydroélectricité classique et l’énergie des marées ont le même potentiel théorique. L’hydroélectricité produit
3.500 Twh/an, l’énergie des marées 1 TWh/an actuellement mais une solution innovante peut produire 2.000 TWh/an.
Une solution économique, les maréliennes, peut produire 500 GW d’énergie marémotrice
Le potentiel théorique mondial de l’Energie des Marées et celui de l’Hydroélectricité traditionnelle sont voisins, au-dessus de 20.000 TWh/an. L’hydroélectricité produit 3.500 TWh/an avec 1.000 GW. L’énergie des marées produit 1TWh/an avec 0,5 GW. Les solutions utilisées (usines marémotrices et hydroliennes) n’ont pas permis un cout compétitif d’une énergie très spécifique. L’analyse des raisons de cet échec conduit à une nouvelle solution qui pourrait produire 2.000 TWh/an avec 500 GW à un coût compétitif, avec des impacts meilleurs que ceux de l’hydroélectricité.
Les Maréliennes : une utilisation innovante et très prometteuse des hydroliennes
Le principe des hydroliennes est économique mais peu de sites naturels marins ou fluviaux présentent des conditions favorables à leur utilisation et notamment une vitesse de courant suffisante. Mais on peut créer de grands bassins à marée adossés au littoral ; leur digue de clôture est ouverte localement sur la mer par de larges chenaux de 1 ou 2 kms de longueur perpendiculaires à la digue ; ces chenaux sont équipés de 10 à 20 rangées d’hydroliennes opérant dans des conditions optimales notamment de vitesse du courant. La production électrique à un coût compétitif peut atteindre 10% des besoins mondiaux et 20% des besoins français.